Véritables outils de motivation et de fidélisation, les BSPCE représentent des bons d’achat accordés aux salariés d’une entreprise transformables en titres de la société sur une période donnée et à un prix attractif. Quelles sont les conditions d’attribution ? Comment cela fonctionne-t-il ? Et quelle est la fiscalité applicable ? On vous explique tout dans cet article.
Les BSPCE, ou Bons de souscriptions de Parts de Créateur d’Entreprise, représentent un dispositif réservé aux salariés d’une entreprise pour leur attribuer des actions à des prix préférentiels ou gracieux pendant une durée déterminée.
Ces bons sont souvent utilisés par les start-ups ou les entreprises en croissance, dans lesquelles les fondateurs désirent encourager la participation de leurs employés à la réussite de l’entreprise. Ils récompensent ainsi leur engagement et leur fidélité.
Ici, les intérêts des salariés et de l’entreprise s’alignent. Si l’entreprise prospère, les actions grimperont et les employés en bénéficieront également via les plus-values.
Utilisés comme complément de rémunération pour les salariés, les dirigeants soumis au régime fiscal des salariés et les mandataires sociaux, ils peuvent être comparés aux primes ou aux bonus attribués de manière plus habituelle, mais avec quatre avantages non-négligeables :
Les inconvénients sont notamment liés à la possible déception et donc démotivation des salariés dans les cas suivants :
Une valeur des actions qui baisse si la croissance de l’entreprise n’est pas au rendez-vous..
La distribution des BSPCE est uniquement réservée aux sociétés par actions, soient :
De plus, ces sociétés doivent remplir les conditions suivantes :
A savoir : depuis 2020, les entreprises dont le siège se trouve dans un Etat membre de l’UE ou ayant signé une convention fiscale de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale avec la France sont éligibles.
Catégorie particulière de « stock-options » (options sur titres), les BSPCE représentent un intéressement au capital social pour les salariés d’une entreprise.
Ces bons ne constituent pas des actions mais un droit d’achat des actions à un prix déterminé lors de leur émission. Une fois, les conditions contractuelles réalisées et le prix de souscription versé, les bons seront transformés en actions.
Le fonctionnement des BSPCE se divise en 3 étapes :
1. L’émission et l’attribution des bons aux salariés.
L’AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) fixe le prix, le volume d’émissions, le nombre de destinataires et les conditions d’obtention. La direction met ensuite en place l’attribution. 👉 Vous pouvez calculer vos gains potentiels pour mieux visualiser : https://bspce.axiocap.com/bspce
2. L’exercice des bons pour les salariés :
Une fois, les bons « exerçables », le salarié peut acquérir des actions s’il le souhaite dans la période impartie via un bulletin de souscription. Le capital de la société est ainsi augmenté et le salarié devient actionnaire.
3. La vente des actions acquises par les salariés :
Afin de protéger le capital de la société, la vente des actions est soumise à des conditions strictes, et se produit généralement lors de la vente de l’entreprise ou de son entrée en bourse. Vous devez alors prévenir votre entreprise afin que les autres salariés puissent utiliser leur droit de préemption.
La fiscalité des BSPCE est spécifique et dépend de la date d’acquisition et de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise pour connaître le taux d’imposition des plus-values lors de la cession :
Attribution avant le 31/12/2017 :
o Ancienneté inférieure à 3 ans : le taux d’imposition (IR) est de 30%
o Ancienneté supérieure à 3 ans : une imposition forfaitaire de 19% s’applique
Attribution à partir du 01/01/2018 :
o Ancienneté inférieure à 3 ans : le taux d’imposition (IR) est de 30%
o Ancienneté supérieure à 3 ans : une imposition forfaitaire de 12,8% s’applique
Pour aller plus loin, voici les textes de référence :