Depuis leur création au début des années 2000 aux Etats-Unis, les LegalTech se sont multipliées de manière exponentielle. Une telle évolution s’explique avec le développement de la technologie au fil des années. En effet, l’alliance de la technologie et du juridique permet d’automatiser de nombreux mécanismes (par exemple : remplissage automatique de formalité à réaliser auprès des institutions ; automatisation dans la rédaction d’actes juridiques...).
Une LegalTech peut se définir comme une société qui allie juridique et technologie afin de fournir à ses clients une prestation 100 % numérique. Aujourd'hui, l'ensemble des LegalTech se spécialisent dans de nombreux domaines juridiques. En effet, on trouve des entreprises qui proposent une mise en relation entre avocats et particuliers, d’autres permettent la rédaction automatisée d’actes juridiques, ou encore la constitution simplifiée de sociétés.
Pour en savoir plus sur les différents types de sociétés spécialisées dans la tech lisez notre article sur “L’émergence de la tech dans tous les secteurs”.
Aujourd’hui plus de 180 entreprises LegalTech existent en France. Les 3 principaux domaines d’intervention de la LegalTech sont :
On peut s’attendre à un nombre toujours plus important de LegalTech dans les prochaines années, dû à l’engouement qu’elles suscitent chez les particuliers et les entreprises.
L’impact de la pandémie sur les LegalTech françaises a été globalement positif du fait qu’elles offrent à leurs clients une solution 100% numérique. En effet, le contexte sanitaire permet à ces sociétés d’accroître leur impact. Cependant, selon une étude effectuée par Wolters Kluwer et Maddyness, la crise liée à la COVID-19 a eu un effet négatif sur leurs clients avec de nombreuses répercussions à la fois sur le nombre de nouveaux contrats signés et le temps écoulé avant d’aboutir à une vente.
L’année 2020 a été moins florissante que la précédente en termes de levées de fonds avec 17,8 millions d’euros levés contre 52,1 millions en 2019.
Pour en savoir plus sur les levées de fonds, consultez notre article “Pourquoi envisager une levée de fonds”.
Au cours de l’année 2020 le nombre de créations de start-ups spécialisées dans la LegalTech est en chute, 3,6% de l’ensemble des LegalTech ont été créées en 2020 contre 21,7% en 2019 selon les entreprises ayant répondu au sondage.
Reste à savoir si l’année 2021 connaîtra elle aussi une baisse du montant total de fonds levés. Jusqu’à aujourd’hui, les chiffres semblent prometteurs. C’est notamment le cas avec la levée de fonds annoncée par Lulp pour un montant 14 millions de dollars. Lulp est une société ayant pour but de synchroniser et de réunir, dans un espace dédié unique et sécurisé, l’ensemble des personnes, échanges, documents et données, relatifs aux dossiers juridiques traités, afin de permettre aux cabinets d’avocats et aux directions juridiques de travailler conjointement et de manière plus efficace sur des questions complexes présentant des enjeux significatifs. A elle seule cette levée représente déjà plus des trois quarts des fonds levés en 2020.
En définitive les LegalTech sont en constante évolution, et ce, malgré la crise sanitaire que nous traversons depuis 2020. Même si le nombre de sociétés spécialisées dans la technologie juridique nouvellement créée est en baisse, celles déjà créées ne subissent pas toutes l’impact négatif de la pandémie. Dès lors il semblerait que ce domaine se maintienne face à la crise pendant que d’autres, malheureusement, sont en difficulté.