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Guide pour tout savoir sur la société de capitaux

Au cœur du tissu entrepreneurial français, les sociétés de capitaux se distinguent par leur capacité à mobiliser des ressources financières importantes et à offrir une protection juridique optimale aux investisseurs.

Dans cet article, nous explorerons les nuances des sociétés de capitaux, en abordant leur définition, leurs différences avec les autres types de société, leur champ d’application ainsi que leur intérêt pratique. Par ailleurs, nous nous intéresserons à leurs modalités de constitution et à leurs règles d’imposition.

En les comparant avec les sociétés de personnes et les sociétés mixtes, nous mettrons en lumière les considérations clés pour choisir la forme juridique la plus adaptée à vos besoins entrepreneuriaux.

de Vianne Savoli
7 min

du 17 juin 2024

Sommaire

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1. Définition des sociétés de capitaux

Les sociétés de capitaux sont des entités juridiques centrées sur les apports financiers de leurs associés. Chaque associé contribue au capital social en échange de parts ou d'actions, qui déterminent ses droits et responsabilités. 

La responsabilité des associés est limitée à leurs apports, ce qui permet ainsi de protéger leur patrimoine personnel. 

Les formes de sociétés de capitaux incluent la Société Anonyme (SA), la Société par Actions Simplifiée (SAS) ou encore la Société en Commandite par Actions (SCA). Elles garantissent une grande flexibilité dans la cession des parts et la gestion des investissements.

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2. SA, SAS, SCA : Quelles différences avec les sociétés de personnes et mixtes ?

Les sociétés de capitaux, les sociétés de personnes et les sociétés mixtes diffèrent principalement par leur forme sociale, la responsabilité des associés et leur régime fiscal.

Les sociétés de personnes, comme la société en nom collectif (SNC) et la société civile professionnelle (SCP), mettent l'accent sur les relations entre associés. Ces sociétés se caractérisent par une responsabilité illimitée et solidaire des associés, qui peuvent être tenus de rembourser les dettes de la société sur leur patrimoine personnel. Fiscalement, elles sont, pour la majorité d’entre elles, soumises à l’impôt sur le revenu (IR), où chaque associé est imposé individuellement sur sa part des bénéfices.

En revanche, les sociétés de capitaux se concentrent sur les apports financiers des associés, dont la responsabilité est limitée à leurs contributions. Ces sociétés sont soumises à l'impôt sur les sociétés (IS), ce qui signifie que l'imposition se fait au niveau de la société elle-même et non des associés. Les bénéfices distribués sous forme de dividendes sont ensuite imposés au niveau des associés.

Les sociétés mixtes, comme la société à responsabilité limitée (SARL) et l'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), combinent des éléments des deux premières catégories. Bien que la responsabilité des associés soit limitée à leurs apports, similaire aux sociétés de capitaux, la cession des parts sociales peut nécessiter l'accord des autres associés, comme dans les sociétés de personnes. Ces sociétés peuvent choisir entre être soumises à l’IS ou à l’IR pour une durée limitée.

Enfin, on notera que l'ouverture d'un compte bancaire professionnel est une exigence commune à toutes ces formes sociales pour la gestion des fonds et la constitution du capital social.

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3. Sociétés de capitaux : à qui s’adressent-elles ?

Les sociétés de capitaux s’adressent principalement aux entrepreneurs et investisseurs souhaitant protéger leur patrimoine personnel tout en bénéficiant d'une structure flexible pour attirer des financements. Elles sont idéales pour ceux qui prévoient de mobiliser des capitaux importants, comme les créateurs de start-up, les dirigeants de PME cherchant à croître rapidement ou les entreprises envisageant une cotation en bourse. 

Ce type de société convient particulièrement aux projets nécessitant des investissements significatifs, les actionnaires pouvant facilement entrer et sortir du capital social sans compromettre la stabilité de l'entreprise. En outre, les sociétés de capitaux, soumises à l'impôt sur les sociétés, offrent des avantages fiscaux attractifs, notamment pour les groupes de sociétés bénéficiant des régimes mère-fille ou d'intégration fiscale.

Les avocats, par exemple, seront davantage encouragés à se tourner vers les sociétés de personnes. En parallèle, l'adoption du Réseau Privé Virtuel des Avocats ou RPVA leur permettra de sécuriser leurs échanges électroniques et de simplifier leurs démarches administratives, tout en facilitant la collaboration entre les membres du cabinet. 

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4. Quelles sont les étapes à suivre pour constituer une société de capitaux ?

La constitution d'une société de capitaux implique plusieurs étapes essentielles pour garantir la conformité juridique et administrative de la nouvelle entité.

Choix du statut juridique

Il est crucial de sélectionner la forme juridique appropriée en fonction des besoins et objectifs de l’entreprise. Les options incluent la Société Anonyme (SA), la Société par Actions Simplifiée (SAS) et d'autres formes de sociétés de capitaux. Ce choix détermine les formalités de déclaration, les responsabilités des associés et le régime fiscal applicable.

Choix du nom de la société

La société doit avoir une dénomination sociale, identifiant l’entreprise en tant que personne morale. Ce nom doit être unique et non utilisé par une autre entreprise. La protection de ce nom commence dès son immatriculation.

Domiciliation du siège social

Le siège social est l'adresse officielle de la société. Il peut être distinct du lieu d'exploitation ou de production. La domiciliation doit être prouvée par des documents tels qu'un bail commercial ou des factures récentes. L'adresse doit figurer sur tous les documents commerciaux.

Nomination du ou des dirigeants

Les statuts de la société doivent désigner un ou plusieurs dirigeants. Selon le type de société, il peut s’agir d’un président, d’un directeur général ou d’un conseil d’administration. La nomination peut se faire lors de la rédaction des statuts ou par un acte séparé.

Formalités administratives pour les activités réglementées

Certaines activités nécessitent des autorisations spécifiques, comme des licences ou des agréments. Ces formalités doivent être complétées avant l'immatriculation de la société.

Communication à La Poste

L'adresse du siège social doit être communiquée au bureau de poste local pour assurer la réception correcte du courrier.

Constitution et dépôt du capital social

Le capital social comprend les apports en numéraire (argent) et en nature (biens). Les apports en industrie (compétences et services) ne sont pas inclus dans le capital social. 

Le dépôt de capital doit être effectué sur un compte bancaire bloqué jusqu'à l'immatriculation. 

Les apports en nature nécessitent l'évaluation par un commissaire aux apports.

Rédaction et dépôt des statuts

Les statuts définissent les règles de fonctionnement de la société, les droits et obligations des associés. Ils doivent inclure des informations telles que le montant du capital social, l’adresse du siège social et l’objet social. 

La signature des statuts marque la constitution officielle de la société.

Déclaration des bénéficiaires effectifs

Cette déclaration identifie les personnes physiques qui détiennent plus de 25 % du capital ou des droits de vote qui influeront le montant des dividendes. Elle doit être soumise via le guichet des formalités des entreprises.

Publication d’un avis de constitution

Un avis de constitution doit être publié dans un Journal d’Annonces Légales (JAL), informant le public de la création de la société. Une attestation de parution doit être obtenue et soumise lors de l’immatriculation.

Immatriculation de la société

La société doit être enregistrée auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) ou du greffe du tribunal de commerce. 

L’immatriculation confère à la société son existence juridique et ses numéros d’identification (SIREN, SIRET) ainsi qu'un code APE (activité principale exercée).

Obtention des registres obligatoires

Après l’immatriculation, la société doit obtenir des registres comptables et autres registres obligatoires selon son activité et son type. Ces registres peuvent être en format papier ou électronique.

Faire assurer la société

Selon l’activité de la société, certaines assurances peuvent être obligatoires. Même en l’absence d’obligation légale, il est recommandé de souscrire des assurances pour protéger les biens de la société contre des risques comme les incendies ou les dégâts des eaux.

En suivant rigoureusement ces étapes, les fondateurs peuvent assurer une constitution légale et structurée de leur société de capitaux, prête à démarrer ses activités en toute conformité.

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5. Quelles sont les règles d’imposition des sociétés de capitaux ?

Les sociétés de capitaux, comme les SA et les SAS, sont majoritairement soumises à l'impôt sur les sociétés (IS). Ce régime fiscal signifie que c'est la société elle-même qui est imposée sur ses bénéfices et non pas les associés individuellement. 

Le taux normal de l'IS en France est fixé à 25 % pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2022. 

Cependant, les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent bénéficier d'un taux d’imposition réduit de 15 % sur les 42 500 premiers euros de bénéfices, depuis le 1er janvier 2023. En revanche, cette imposition est soumise à condition : leur chiffre d'affaires annuel ne doit pas excéder 10 millions d'euros, leur capital doit être entièrement libéré et détenu à au moins 75 % par des personnes physiques.

En plus de l'IS, les sociétés de capitaux peuvent opter pour des régimes fiscaux attractifs, tels que le régime mère-fille et l'intégration fiscale. Le régime mère-fille permet aux sociétés mères de recevoir des dividendes de leurs filiales avec une exonération de l'impôt, sous certaines conditions. L'intégration fiscale, quant à elle, permet à un groupe de sociétés de consolider leurs résultats fiscaux, compensant les bénéfices et les pertes entre elles.

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6. Quelle forme sociale choisir pour son projet entrepreneurial ?

Choisir le type de société adapté à un projet entrepreneurial dépend de plusieurs facteurs clés tels que la taille de l'entreprise, le risque financier, les besoins de financement et les perspectives de croissance.

Quels sont les avantages et inconvénients d’une société de capitaux ?

Les sociétés de capitaux conviennent en tout point aux entreprises qui espèrent se développer rapidement et qui envisagent des investissements importants ou une protection du patrimoine personnel des associés. 

Pour les associés, la responsabilité est limitée à leur apport, réduisant ainsi le risque personnel en cas de dettes. Cette forme est moins flexible en matière de gestion mais favorise la croissance et la stabilité grâce à des structures de gouvernance bien définies. Découvrez si choisir une SAS apporte plus d’avantages que d'inconvénients. 

Créer une société de capitaux permet de sécuriser son patrimoine personnel mais peut être contraignant en termes de réglementations et de flexibilité opérationnelle.

Pourquoi choisir une société de personnes ?

Cette forme juridique est privilégiée pour les petites entreprises et les associations professionnelles où la confiance et la collaboration directe entre partenaires sont essentielles. 

Les associés y sont solidairement responsables des dettes de l’entreprise, ce qui peut augmenter le risque financier personnel. Vous noterez que des exceptions existent cependant. Toutefois, cette structure permet une grande flexibilité en matière de gestion et une implication directe dans les décisions opérationnelles. 

Choisir une société de personnes est avantageux pour une gestion personnalisée et une prise de décision rapide mais reste cependant risqué en termes de responsabilité financière.

Est-il pertinent d’opter pour une société mixte ou hybride ?

La société mixte ou hybride propose un équilibre parfait entre sécurité et flexibilité, en offrant une combinaison des avantages des sociétés de personnes et de capitaux. Il pourra notamment s’agir des sociétés à responsabilité limitée (SARL) et de leur forme unipersonnelle (EURL). En termes de fiscalité, la société peut être soumise à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés. 

Au fond, peu importe le type de société que vous choisissez pour exercer votre activité, l’important reste de prendre en compte vos objectifs professionnels, vos besoins et les implications juridiques et fiscales afin de faire un choix éclairé et adapté à votre situation. 

Dans cette optique, des solutions modernes comme celles proposées par Axiocap peuvent grandement simplifier la gestion administrative de votre entreprise, notamment en offrant des outils pour dématérialiser les registres en ligne et assurer la tenue rigoureuse des registres légaux

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Vianne Savoli
Rédactrice finance et tech

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