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Qui est responsable en cas d’erreur dans vos registres ?

La tenue des registres légaux n’est pas qu’une simple formalité administrative : une erreur ou un oubli peut engager la responsabilité du dirigeant et exposer l’entreprise à de lourdes sanctions. Or, beaucoup ignorent encore les obligations précises qui pèsent sur eux.

Qui est responsable en cas d’erreur dans vos registres ? Gérant, président, DAF, office manager… l’imputabilité juridique n’est pas toujours bien comprise. Pourtant, si un contrôle est mis en place ou qu’un contentieux survient, c’est bien votre structure et son représentant qui seront en première ligne.

de Alexandre Pouyaud
3 min

du 23/07/2025

Sommaire
Une erreur dans vos registres peut coûter cher à l’entreprise. Ce guide détaille les responsabilités du dirigeant, les erreurs à éviter et les moyens concrets de sécuriser la tenue des registres légaux, dans le respect du Code du travail et du Code de commerce.

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1. Qui est juridiquement responsable de la tenue des registres ?

La responsabilité des registres légaux incombe directement au représentant légal de l’entreprise : gérant de SARL, président de SAS ou d’autres formes sociales. 

En cas de contrôle ou de litige, c’est ce dernier qui devra justifier de la bonne tenue des documents obligatoires, tant sur le fond (contenu, exactitude) que sur la forme (support, horodatage, conservation).

Dans les structures plus complexes, une délégation peut être mise en place au profit du directeur administratif et financier, du responsable RH ou de l’office manager. Cependant, cette délégation ne décharge pas le dirigeant de sa responsabilité finale. Il doit veiller à ce que la tenue des registres soit conforme au Code du travail et au Code de commerce, en assurant un respect strict des obligations légales.

Les sanctions en cas de manquement (absence, irrégularité ou falsification) peuvent être lourdes : amende, voire peine d’emprisonnement, notamment en cas d’atteinte à l’ordre public économique. En cas d’inspection du travail, la non-présentation de certains registres, comme le registre unique du personnel, peut entraîner un procès-verbal et des amendes forfaitaires par salarié concerné.

Enfin, les représentants du personnel, tels que les membres du comité social et économique (CSE), sont en droit d’accéder à plusieurs registres (registre du personnel, DUERP, registre des alertes, etc.). Un défaut de présentation ou une obstruction peut être considéré comme un délit d’entrave, puni pénalement. L’entreprise s’expose alors à une perte de crédibilité probatoire en cas de contentieux prud’homal ou fiscal.

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2. Quelles erreurs sont les plus fréquentes et les plus risquées ?

La tenue du registre légal souffre encore, dans de nombreuses entreprises, d’approximations lourdes de conséquences. Certaines erreurs paraissent bénignes mais peuvent, en cas de contrôle ou de contentieux, compromettre la validité d’un acte ou entraîner des sanctions financières.

Parmi les fautes les plus courantes figurent l’absence de mise à jour régulière, des mentions erronées, l’oubli de la signature des parties, ou encore le fait de ne jamais avoir ouvert formellement un registre. L’absence de registre de sécurité ou de document unique d’évaluation des dangers graves et imminents, par exemple, peut engager la responsabilité pénale de l’employeur, notamment en cas d’accident du travail.

Certaines entreprises oublient également de numéroter et d’authentifier les pages de registres tels que celui des alertes ou du CSE. Ces documents doivent être numérotés et authentifiés par le tampon du CSE, sans quoi ils peuvent être jugés irrecevables devant les juridictions prud’homales ou administratives, en particulier en cas de litige sur l’information ou la consultation du personnel.

Par ailleurs, de plus en plus de contrôles mettent en évidence des supports numériques non conformes : fichiers modifiables, absence d’horodatage, conservation non sécurisée. Un registre mal dématérialisé peut être considéré comme inexistant sur le plan juridique.

Ces négligences peuvent aboutir à la nullité d’un mandat, à la requalification d’un contrat, à une perte de preuves en cas de litige avec un salarié ou l’administration, ou encore à des pénalités fiscales en cas d’inexactitude comptable.

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3. Comment sécuriser la tenue des registres et éviter toute responsabilité ?

Pour assurer la sécurité juridique des registres légaux, les entreprises doivent se conformer à des exigences strictes.  La législation impose notamment l’intégrité des données (aucune modification possible après enregistrement), leur lisibilité dans le temps, leur conservation durable, ainsi qu’une traçabilité complète des opérations.

Tout ceci doit être mis en œuvre par des moyens techniques précis. Ces éléments conditionnent la valeur probante des registres numériques.

Pour répondre à ces impératifs, une solution dédiée comme celle proposée par Axiocap offre des garanties de conformité avec la loi. Elle permet de centraliser l’ensemble des registres légaux (registre des assemblées générales, des mouvements de titres, etc.), tout en assurant leur authenticité et leur accessibilité aux seules personnes habilitées.

Une solution mise en place dès la création ou la transformation numérique des registres permet également :

  • de fiabiliser les procès-verbaux et ordres de mouvement
  • de documenter rigoureusement les décisions prises ; 
  • de réduire considérablement les risques de litige ou de nullité d’actes ;
  • de se mettre en conformité avec les dernières évolutions réglementaires.

En automatisant la tenue des registres avec Axiocap, vous optez pour une gestion sécurisée, conforme et durable de vos obligations légales.

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Alexandre Pouyaud
Rédacteur juridique

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